L’amour est plus qu’un sentiment

Le mariage

L’amour est plus qu’un sentiment

Nous commençons nos méditations sur le sacrement de mariage par une méditation de l’Evangile des Mages venus d’Orient. Spontanément, notre culture, nos habitudes de penser, ne nous amèneraient pas à parler d’amour, à propos de ce texte d’Evangile. L’amour est devenu pour nous un sentiment trop personnel. L’amour est plus qu’un sentiment

Nous commençons nos méditations sur le sacrement de mariage par une méditation de l’Evangile des Mages venus d’Orient. Spontanément, notre culture, nos habitudes de penser, ne nous amèneraient pas à parler d’amour, à propos de ce texte d’Evangile. L’amour est devenu pour nous un sentiment trop personnel.

Cependant, quand on y regarde d’un peu plus près, on s’aperçoit que ces Mages ont opéré un déplacement, ils ont effectué une recherche et un échange.

D’abord un déplacement. Venir de si loin, c’était s’exposer aux dangers des chemins, dangers de toutes sortes, leurs pratiques étant sévèrement condamnées en Israël (Dt 18, 10). C’était également sortir de soi. Il y a dans l’Evangile de Mathieu, qui n’est pas tendre quand on le lit attentivement, le contraire même des Mages. C’est ce jeune homme riche, qui a accompli tous les commandements, toutes les prescriptions, depuis son enfance et quand le Christ lui dit : “laisse tout, viens et suis moi", la parole même que Dieu avait adressée à Abraham, la parole que les Mages ont mise en oeuvre, lui “s’en retourne tout triste, chez lui” (19, 16-26).

Le Christ est celui qui a opéré un déplacement. Nous fêtons à Noël, sa venue, sa sortie de Père, comme dit Saint Jean. Je sais bien qu’il n’a jamais été loin de son Père, puisque : "Le Père et moi sommes un". Mais, cependant, les évangiles n’arrêtent pas de décrire la naissance de Jésus dans notre histoire, comme un mouvement, un déplacement, un voyage et même le Christ, dans Saint Luc, parlera de son exode. Ce voyage qui débute à Noël, s’achèvera par le retour au Père, en croix.

L’amour commence par les pieds, parce qu’il faut y aller. On ne peut pas aimer en restant immobile, à sa place, attendant qu’un ou une autre vienne tomber dans nos filets.

Ensuite, cette marche, pour les Mages, suppose une recherche. Une quête, de demander où on en est. Ils savent l’événement. Il faut interroger Hérode, qui interroge les prêtres. Ces responsables arrivent, au bout d’un moment, à savoir l’essentiel de ce qu’il faut savoir, mais ils ne bougent pas. Ils n’aiment pas.

Celui qui aime veut connaître, celui qui aime recherche la vérité. On n’est jamais aussi passionné pour connaître quelqu’un que lorsqu’on aime.

Cela nous renvoie à ce que le Christ dira lui-même dans Saint Jean : “Je connais mes brebis et comme mon Père m’aime, moi, je les aime" (10, 14).

L’amour veut la vérité. L’amour veut la connaissance. Ce serait, nous allons y revenir, une dégradation grave, que nous connaissons aujourd’hui, d’avancer les yeux fermés dans un amour qui refuserait de réfléchir.

Enfin, l’amour des Mages se termine par un échange. J’en demande pardon à tous ceux qui viennent d’autres cultures, les jeux de mots sont intraduisibles, en français ! Un jeu de mots extraordinaire résume ce que nous venons d’entendre. Ils offrent leurs présents au Christ présent.

D’abord un déplacement. Venir de si loin, c’était s’exposer aux dangers des chemins, dangers de toutes sortes, leurs pratiques étant sévèrement condamnées en Israël (Dt 18, 10). C’était également sortir de soi. Il y a dans l’Evangile de Mathieu, qui n’est pas tendre quand on le lit attentivement, le contraire même des Mages. C’est ce jeune homme riche, qui a accompli tous les commandements, toutes les prescriptions, depuis son enfance et quand le Christ lui dit : “laisse tout, viens et suis moi", la parole même que Dieu avait adressée à Abraham, la parole que les Mages ont mise en oeuvre, lui “s’en retourne tout triste, chez lui” (19, 16-26).

Le Christ est celui qui a opéré un déplacement. Nous fêtons à Noël, sa venue, sa sortie de Père, comme dit Saint Jean. Je sais bien qu’il n’a jamais été loin de son Père, puisque : "Le Père et moi sommes un". Mais, cependant, les évangiles n’arrêtent pas de décrire la naissance de Jésus dans notre histoire, comme un mouvement, un déplacement, un voyage et même le Christ, dans Saint Luc, parlera de son exode. Ce voyage qui débute à Noël, s’achèvera par le retour au Père, en croix.

L’amour commence par les pieds, parce qu’il faut y aller. On ne peut pas aimer en restant immobile, à sa place, attendant qu’un ou une autre vienne tomber dans nos filets.

Ensuite, cette marche, pour les Mages, suppose une recherche. Une quête, de demander où on en est. Ils savent l’événement. Il faut interroger Hérode, qui interroge les prêtres. Ces responsables arrivent, au bout d’un moment, à savoir l’essentiel de ce qu’il faut savoir, mais ils ne bougent pas. Ils n’aiment pas.

Celui qui aime veut connaître, celui qui aime recherche la vérité. On n’est jamais aussi passionné pour connaître quelqu’un que lorsqu’on aime.

Cela nous renvoie à ce que le Christ dira lui-même dans Saint Jean : “Je connais mes brebis et comme mon Père m’aime, moi, je les aime" (10, 14).

L’amour veut la vérité. L’amour veut la connaissance. Ce serait, nous allons y revenir, une dégradation grave, que nous connaissons aujourd’hui, d’avancer les yeux fermés dans un amour qui refuserait de réfléchir.

Enfin, l’amour des Mages se termine par un échange. J’en demande pardon à tous ceux qui viennent d’autres cultures, les jeux de mots sont intraduisibles, en français ! Un jeu de mots extraordinaire résume ce que nous venons d’entendre. Ils offrent leurs présents au Christ présent.